Anouk Aïata : « Notre truc, c’est de faire de la musique du monde en français »

Interview publiée le 10 mai 2013 sur Sound Cultur’ALL

anouk-aiata-pourquoi-regardes-tu-la-lune-version-edit-single1Anouk Aïata est une jeune chanteuse parisienne pleine de rêves que nous vous avons déjà fait connaître sur Sound Cultur’ALL. Après un EP sorti fin 2012, l’artiste, accompagnée d’Amos Mâh, auteur-compositeur,  nous a livré son premier album le mois dernier. Un véritable ovni musical  très prometteur. Voilà pourquoi nous avons décidé d’aller à sa rencontre. Le rendez-vous est pris dans un bar près du canal Saint-Martin à Paris 10ème, avec AnoukAmos et leur manager. L’occasion de revenir avec eux sur la sortie de leur album.

Sound Cultur’ALL : Présentez-vous…

Anouk Aïata : Moi, c’est Anouk Aïata

Amos Mâh : Et Amos Mâh son ombre chinoise !

AA : Et on a un premier album qui vient de sortir qui s’intitule : La femme mangeuse des nuages du ciel.

SC : Comment vous êtes-vous rencontrés tous les deux ?

AA : Je l’ai rencontré, après bien des années de galère et d’écumage de scènes parisiennes. J’ai fait sa rencontre dans un projet trip hop où Amos était violoncelliste et moi chanteuse.  Nous avons donc fait connaissance dans la joie, la bonne humeur et l’alchimie musicale.

AM : Je ne dirais pas mieux.

SC : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours de votre EP à l’album ?

AA : On a sorti l’an dernier notre EP sur le label Barclays comme l’album. L’EP était un 4 titres aux influences très métissées, avec une reprise en espagnol d’un titre écrit par Tony Gatlif et des titres en anglais et en français écrits par nous. On a affiné notre travail sur 11 titres, mais avec plus de chansons en français cette fois-ci. Mais toujours avec un métissage affirmé et revendiqué.

AM : Et même assumé !

AA : Assumé, voilà ! Notre truc, c’est de faire de la musique du monde en français.

SC : Justement, on aimerait en savoir davantage sur tes influences.

AA : De mon côté, énormément de musiques du monde et beaucoup de chanson française avec des références ultimes, en ce qui me concerne comme Barbara. J’ai aussi dérivé vers Dalida. Sinon, j’aime beaucoup le jazz, la soul, la funk, le hip hp, le trip hop etc. Mais l’influence première sur ce disque c’est la musique du monde, sans frontière.

AM : J’ajouterais un peu de classique aussi, parce que ça a laissé des traces chez moi. Mais sinon, pas mieux qu’Anouk, encore une fois.

SC : Pourquoi écrire en deux langues, français et anglais, et ne pas se restreindre à une seule ?

AA : On n’a pas su choisir. C’était pour moi comme choisir entre mon père et ma mère. J’ai toujours aimé écrire et chanter en anglais. J’ai aussi toujours écouté beaucoup de musique en anglais, il ne faut pas le nier non plus, comme les Beatles. On avait des textes en anglais qu’on voulait faire vivre sur cet album. On avait aussi la très ferme intention d’écrire du français et de prôner cette langue. On a choisi ensemble les titres avec Barclays. Finalement, on a retenu que deux titres en anglais, mais du coup, on en fait plus sur scène.

AM : On avait quand même comme ligne directrice d’avoir plus de français que d’anglais sur l’album, tout en ne voulant pas nous limiter dans les langues que l’on chante.  Finalement, on trouve ça musical et beau.

AA : Donc demain, peut-être une chanson en arabe, en araméen, en javanais, rien n’est impossible.

SC : Et comment vous avez tous les 2 atterri chez Barclays ?

AA : On a vu de la lumière et on est rentré (rires). En fait, on avait une trentaine de textes déjà écrits et enregistrés. Forts de ces textes, on s’est armé d’un manager, Arthur et d’un apporteur d’affaires, Raphaël. Ils ont démarché quasiment toutes les maisons de disques de la place de Paris. On a pu ainsi obtenir beaucoup de rendez-vous. On a eu un grand choix et on a choisi Barclays parce qu’humainement et artistiquement, on a senti qu’ils pouvaient nous apporter beaucoup. Et pour le moment, on n’est pas déçu.

AM : Bon, tu as tout dit ?

AA : Oui, j’ai tout dit ! (rires)

« Il y a plein d’artistes avec lesquels on aimerait travailler, car on sait reconnaître le talent chez les autres » Anouk Aïata

SC : La suite, c’est quoi ? D’autres scènes à venir ?

AA : Oui, d’autres scènes ! On est le 16, 17, 24 et 25 mai aux Trois Baudets, à Paris. On sera à Saint-Etienne le 29 mai pour le festival Paroles et Musiques. On fait le festival des Francofolies à La Rochelle le 16 juillet. En août, on est à l’Île d’Yieu avec Olivia Ruiz. Je l’ai déjà rencontrée, c’est une super nana, qui est entourée d’une excellente équipe, très professionnelle, donc je suis très contente de la retrouver.  Et puis, on aura notre tournée en France, dans toutes les villes.

AM : J’ajouterais à tout ceci, qu’en juin, nous jouerons aussi à Lille et à Angers.

AA : Exact, c’est la vérité.

SC : Sur l’album et l’EP, si je ne m’abuse, on ne retrouve que vous deux. Il n’y a pas d’artistes avec lesquels vous aimeriez collaborer ?

AA : On a quand même collaboré sur l’EP et l’album avec le guitariste Jean-Louis Solans qui nous suit quasiment depuis le début du projet. On a été rejoint sur scène par un batteur qui s’appelle Pascal Robert, qui donne un grand plus. On est très content de sa présence supplémentaire. Il y a plein d’artistes avec lesquels on aimerait travailler, car on sait reconnaître le talent chez les autres et heureusement ! Pourquoi pas, dans nos rêves les plus fous…

AM : Olivier Koundouno, ancien soliste d’Emilie Loizeau.

AA : Oui. Et pourquoi pas, maintenant qu’on est très en kiffe sur elle, un duo vocal avec Olivia Ruiz.

« Pour la suite, on va essayer de tirer le fil du métissage que l’on trouve dans nos textes surtout et dans la voix d’Anouk »Amos Mâh

SC : Et la suite vous la voyez comment ?

AA : Lumineuse ? On espère pouvoir faire 2, 4, 16, 50 albums encore ensemble. La matière première c’est nous deux, Amos et moi.

AM : Pour la suite, on va essayer de tirer le fil du métissage que l’on trouve dans nos textes surtout et dans la voix d’Anouk qui est tellement extraordinaire…

AA : Le mec est fan (rires) ! La suite, on espère surtout rencontrer le public qu’on attend… qui est déjà là.

SC : Un petit mot pour finir chacun ?

AA : « été » et « mangeuse de nuages »

AM : « Biscornu » !

AA : Merci surtout à Sound Cultur’ALL et à L’Impertinent !

Facebook d’Anouk Aïata

Twitter d’Anouk Aïata

Twitter d’Amos Mâh

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