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Koriass : « Les rappeurs québécois n’ont jamais essayé de s’exporter en France. »

Interview publiée le 23 octobre 2013 sur Sound Cultur’ALL

Koriass_BB-600x425Avant nos Rap Contenders, les Québécois avaient le Word Up Battle ! C’est d’ailleurs pour cette raison que lors des événements internationaux francophones, les MC’s outre-Atlantique font preuve de plus de maturité que nos artistes hexagonaux. Koriass fait partie de ces nombreux clasheurs qui se sont révélés auWUB. Mais à la différence de nombre de ses concurrents, il a su s’exporter et a déjà deux albums à son actif. C’est à l’occasion d’un bref passage à Paris pour un concert que Sound Cultur’ALL s’est entretenu avec le MC.

Sound Cultur’ALL : Déjà présente-toi !

Koriass : Moi c’est Koriass rappeur canadien, de Montréal pour être plus précis.

SC : T’as commencé quand le rap ? Et quels artistes t’ont influencé ?

K : J’ai commencé à écrire à 14 ans avec mes copains. A l’époque on écoutait beaucoup de rap ensemble. Je dirais que mes influences françaises majeures sont IAM, Passy, Fabe. Ce sont eux qui m’ont incité à faire du rap en français, alors que j’écoutais en majorité du rap américain.

SC : Et niveau rap us, tu citerais qui ?

K : Plein de choses ! En premier lieu des trucs comme Nas, Jay-Z, Ruff Ryders… Mais j’ai écouté aussi des sons plus west coast comme Snoop. Puis avec l’âge mes goûts se sont affinés et je me suis mis à écouter des choses un peu plus obscures. Mes influences sont très larges et j’écoute encore beaucoup de rap us.

« Mes influences sont très larges et j’écoute encore beaucoup de rap us »

SC : Comment définirais-tu ton rap ?

K : C’est du rap très technique. Mais rimes sont souvent multisyllabiques. Sinon, au niveau du contenu je peux faire un peu de tout. Je suis capable de thèmes engagés comme de faire dans le dérisoire. Je le fais au feeling, mon rap humain.

SC : Et les battles, ça t’es venu comment ?

K : C’est venu très naturellement. Avec l’arrivée d’internet, il y a eu une vague de battles audio enregistrées sur un forum au Québec. J’ai commencé comme ça, puis je me suis mis à en faire en live dans des soirées. J’appréciais vraiment et c’est ce qui m’a poussé à faire les Word Up Battle !

SC : Donc ça ne vient pas de 8 Mile ?

K : Non ! J’ai commencé 4 ans avant.

SC : Et tu n’as pas peur de ne pas réussir à te défaire de l’image de simple clasheur ?

K : Pas du tout ! Ma carrière de rappeur a largement pris le dessus au Québec. J’ai sorti 2 albums et un maxi. C’est dessus que je mets mon énergie et c’est sur la musique que je mise le plus. Je ne pense pas avoir une image de clasheur.

SC : Avec quel artiste rêverais-tu de collaborer ?

K : En ce moment l’artiste que j’aime le plus, c’est Drake. En plus d’avoir un attrait commercial assez énorme, il est musicalement intéressant. Il fait ce qu’il aime et c’est très bon.

SC : Et en français ?

K : Dans les rappeurs français, je dirais que j’ai beaucoup d’affinités avec OrelSan. On a énormément de points communs et on se connaît un peu. Sinon, j’adore ce que fait Youssoupha : il a une plume très aiguisée.

SC Être francophone dans un pays à majorité anglophone et à quelques heures de bagnole des States, ça a influencé comment ton rap ?

K : Premièrement, je suis bilingue. Ensuite, j’écoute beaucoup de rap us. C’est pour cela que l’on trouve beaucoup d’anglicisme dans mes couplets. Ça m’offre une certaine liberté dans mes créations de phases. Être capable de mixer des mots en français et des mots en anglais permet beaucoup d’ouverture en terme de créativité. C’est donc un point positif

SC : Comme t’expliquerais que la scène québécoise, pourtant très talentueuse, s’exporte très mal en France, hors du Roi Heenok. ?

K : Je pense que les rappeurs québécois n’ont jamais essayé de s’exporter en France. Mais c’est très compliqué d’aller dans un pays et dire « Salut, moi je fais du rap et je sors un album ! » Le travail de promotion et d’investissement est énorme. Voilà pourquoi on ne met jamais beaucoup d’espoir dans nos visites en France, on essaie juste de voir ce que le public en pense et s’il accroche, tant mieux.

SC : Quand on écoute L’Homme Moderne, on se demande si tu es pessimiste sur notre époque ?

K : Oui, je suis très cynique et très pessimiste. Mais d’un autre côté, il y a pleins de morceaux plus positifs. Je reste quelqu’un qui a du plaisir dans la vie. Je vis de manière positive en étant très cynique : je n’attends pas grand-chose.

SC : Et Puzzle t’as inspiré ?

K : A cause du scratch ?

SC : Sur leur second album, ils ont un titre qui s’appelle L’Homme Moderne

K : Non, je connais un peu leur travail mais ça ne m’a pas inspiré du tout.

« Je peux faire un peu de tout. Je suis capable de thèmes engagés comme de faire dans le dérisoire. »

SC : Dans ton 2ème album, on trouve Gagnant, Loser, Petite défaite, Petite victoire…. T’es un peu un homme à contradiction ?

K : Je parle de la victoire come de la défaite mais c’est un peu le concept de l’album. Il s’appelle quand même Petite victoire. Mais oui, je suis quelqu’un d’assez contradictoire, je peux autant faire l’éloge de mes succès de façon exagérée –même si c’est souvent pour déconner– comme je peux être dans l’autodérision, me moquer de mes défauts ou de mes échecs et même m’auto-mépriser.

SC : Un mot pour finir ?

K : Si vous avez accès à internet, comme toute personne de 2013, allez checker mes vidéos sur youtube ! L’album, Petite Victoire, est déjà sorti en digital et le prochain, Rue des Saules, arrive bientôt.

 

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Fabe – Détournement de son [Chronique]

Texte publié sur Sound Cultur’ALL le 12 mars 2013

Fabe-Detournement-de-son-Pochette-CDIl y a moins de 2 semaines, le monde du rap français a tremblé : Fabe’s back ! Eh non, vous ne rêvez pas. Mais, les vœux de tous les puristes et pseudo-puristes n’ont pas été exaucé pour autant. Befa ne revient pas dans les médias pour nous parler de rap mais de religion. Petite piqure de rappel pour ceux qui ne maîtrisent pas le sujet. Fabe est un rappeur originaire du XVIIIème arrondissement de Paris qui débarque dans le rap game en 1995 avec Befa surprend ses frères. Trois albums et la création de la Scred Connexion plus tard, Befa surprend ses fans en quittant précipitamment le rap en 2000. La raison est simple, l’artiste s’est converti à l’islam et a décidé de se consacrer à l’étude de cette religion. Mais sa réapparition médiatique donne un excellent prétexte pour chroniquer son plus grand classique : Détournement de son.

« Si Jean-Marie courrait aussi vite que j’l’emmerde il serait tellement loin » L’Impertinent

La chanson la plus célèbre de cet album est sans doute L’Impertinent. C’est d’ailleurs sous ce nom que devait sortir au départ le skeud, avant que le morceau Scred Connexion extrait de Cut Killer Show – Opération freestylen’annonce  : « Détournement de son, on tourne action ! » Provocations, rimes techniques, scratchs et instrus signés Cut Killer : ce son reflète parfaitement l’album. Le fil conducteur du disque est clair. Befa nous sert un rap conscient/engagé, toujours réfléchi et… impertinent. Les thèmes abordés sont cependant assez variés. Le MC fait dans l’exercice de style comme dans Exercice de style (justement) où les membres du groupe 1 Bario 5 S’pry tirent leur épingle du jeu (avec parmi eux, un certain Sëar Lui-Même). On a aussi des titres  plus personnels comme Quand je serai grand ou encore Au Fond de nos cœurs. Beaucoup de featurings aussi : la Scred Connexion au complet (avec la première apparition de Morad) sur Ça ou rien,Koma seul sur Tu peux pas te tromper, Al et son couplet stratosphérique sur Correspondance, Chinaprésente sur Superstars, Superhéros et enfin Neg Lyrical, Rachid et Neg Madnik sur Code Noir. Outre Cut, la liste des producteurs fait saliver : Cutee B, Stofkry, Ivan, Dj Mehdi, Wood Willey et Logilo.

« ­ La cité c’est pas ta mère et si tu crèves, elle aura d’autres enfants » Visionnaire

Détournement de son est assurément l’opus le plus abouti de Fabe. Plus engagé et surtout bien mieux produit que ses grands frères, Befa surprend ses frères et Le fond et la forme,  et plus hargneux que son petit frère, La rage de dire. Insolent, dérangeant mais toujours intelligent, l’artiste emmène son auditeur à réfléchir tout en lui faisant bouger la tête. Certainement l’un des tous meilleurs solos de l’Histoire du rap français. 1998 restera à jamais gravé dans le cœur des kiffeurs de rap français, Détournement de son avec.

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Sëar Lui-Même – Big Punchliner [Chronique]

Texte publié le 20 décembre 2012 sur Sound Cultur’ALL

SearSëar Lui-Même fait partie de ces MC’s qu’on attendaient en cette fin d’année. Doté d’une très bonne technique, le rappeur de L’Or Noir a su se faire particulièrement remarqué ces derniers mois. Pourtant, l’artiste n’est pas un nouveau dans le game. Après plusieurs freestyles sur diverses mixtapes, sa première  grande apparition se fait avec son groupe 1 Bario5 S’pry (qu’il formait avec Loréa) sur le morceau Exercice de Style extrait de Détournement de Son de Fabe, en 1998. Rebelote toujours avec Befa sur le ceau-mor C’est pas Parce que(produit par le regretté DJ Mehdi) sur La Rage de Dire. S’en suit un passage en duo avec F-dy Phenomen sur la compilation Première Classe vol.2, en 2001. Puis, vient le premier maxi solo Sëar Lui-Même/Y’a rien sans rien. Mais le succès n’est pas encore au rendez-vous. Cependant à force de freestyles, d’apparitions ou de scènes, Sëar commence à se faire un nom dans le milieu du rap. Voilà pourquoi, on attendait impatiemment cet opus.

Le disque commence avec le premier extrait éponyme, le bien nommé Big Punchliner. La recette est simple et efficace : un égotrip de 2 minutes et 41 secondes, flow rapide et punchines en pagailles. L’album démarre sous les meilleurs augures. On enchaîne avec Pour mes gars d’Paris qui met aussi en avant les talents de punchliner du MC. Puis, on a droit à un titre engagé : Droit d’Asile. Premiers invité de l’album : Neka, Furax (Inglourious Bastardz), Wojtek et Wira (les Zakariens) sur le très sombreEclipse Lunaire. L’artiste s’essaie ensuite au story telling avec Leçon de Piano où il nous narre l’itinéraire d’un virtuose du piano intello et timide… Je vous laisse découvrir. Mention spéciale pour le refrain chantonné par des enfants. On arrive après à deux featurings d’Amnesty. D’abord sur Attentat, un nouveau story telling dont on devine aisément le thème. Puis sur Présidents réquisitoire à l’encontre de notre Sarkonational et Christoph Blocher ex-Président du Conseil Fédéral suisse. Un titre peut-être un peu manichéen sur certains côté, mais pas moins intéressant pour autant montrant clairement les dérives de nos gouvernants. On a encore droit à une prestation d’Amnesty, mais, cette fois avec Koma (Scred Connexion) en bonus sur la Paix. Puis notre grand punchliner nous sort une suite à son titre éponyme :Big Punchliner 2. Le skeud se conclue avec brio par l’intermédiaire du titre Ecoutes (en Bonus Track) avec des couplets tous aussi bons les uns que les autres de Nekfeu, ADS, Gaiden et Kaot’F.

Excellent flow, punchlines de malade, une excellente écriture, une vraie capacité à aborder différents thèmes, de très bons invités, une ambiance boom-bap entrainante (parfaitement orchestrée par Flev),… Bref, Sëar Lui-Même fait plus que le boulot, plus notre plus grand plaisir.

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Tu sais que t’es un puriste (en carton) du rap quand…

Texte publié le 4 mars 2012 sur Sound Cultur’ALL, avec Thomas Passe (a.k.a. Nessuno)

RAP_MIEUX_AVANT_NOIR_01_298x298Depuis tes années collèges, tu écoutes du rap en boucle, ou du moins Skyrock. Mais, récemment, ta vie en a été bouleversée : t’as compris que tu n’étais pas catalogué parmi les « connaisseurs » de hip hop. Une grande incompréhension et un profond mal-être t’ont envahi mais t’as décidé de remédier à cet épineux problème en faisant ton entrée par la grande porte parmi « l’élite » des auditeurs. En un rien de temps, tu as écumé les forums et sites spécialisés, tu as jeté à la poubelle tes vieux albums de La Fouine (ou de Sniper ouStomy Bugzy pour les plus anciens) et t’as couru t’acheter Illmatic de Nas ! Bref, tel Magicarpe en Léviator, t’as réussi ta transformation en (néo)-puriste du rap et tes goûts sont désormais supérieurs à ceux d’autrui. Tu te reconnaîtras forcément dans la liste qui suit…

Tu sais que t’es un puriste (en carton) du rap quand…

  1. Tu as un rapport quasi-religieux avec ta musique, pour toi rien ne peut justifier le fait de l’avoir sali ou de lui manquer de respect.
  2. T’écoutes jamais le second album d’un artiste, tu sais qu’il aura forcément baissé son froc entre temps.
  3. Tu chies constamment sur Skyrock que tu tiens pour responsable de tous les maux du rap… Pourtant, si demain matin une bande de guignols t’appelle en te faisant des blagues que tu trouvais déjà immatures à 12 ans, tu répondras forcément « Skyrock ! » quand ils te demanderont quelle est ta station de radio préférée.
  4. Tu as un profond sentiment de nostalgie quand tu penses à ce qu’était Génération dans le temps…
  5. T’écoutais 1995 il y a un an mais maintenant tu leur chies dessus allègrement.
  6. En lisant le point précédent t’as d’ailleurs eu une sensation de déjà-vu en pensant à la Sexion d’Assaut, Orelsan ou même Booba… Mais pas avec La Fouine.
  7. Il y a 2 ans tu pensais que 0.9 était le meilleur album de Booba, maintenant tu ne jures plus que parLunatic et Temps Mort et exècres ceux qui s’en sont suivis.
  8. Tu portes des t-shirts « Le rap c’était mieux avant » alors que ça fait 5 ans que t’en écoutes.
  9. T’as jamais écouté la moitié de tes 20 albums de références
  10. Public Ennemy est, pour toi, l’un des plus grands groupes de l’histoire du rap US, alors que tu ne connais pas une seule de leur chanson.
  11. T’es capable de démontrer à n’importe qui que Talib Kweli est l’un des plus grands lyricistes du rap US et que Rick Ross écrit comme ses pieds, alors que tu parles anglais comme une vache espagnole.
  12. Tu détestes les rappeurs français qui ne font que de l’egotrip ou se vantent de leurs exploits criminels alors que tous les rappeurs américains que tu écoutes en font de même.
  13. T’es pour la discrimination positive : 5 de tes 10 rappeurs français préférés sont blancs.
  14. Tu déteste les rappeurs qui foutent des meufs à poil dans leurs clips… Mais tu adules Ludacris !
  15. Tu détestes les rappeurs qui mélangent rap et r’n’b’, pour toi c’est la perversion du Hip Hop… Pourtant 2Pac, Biggie et Fabe sont tes dieux !
  16. Pour toi Temps Mort de Booba et Marshall Mathers d’Eminem sont les derniers classiques du rap français et américains.
  17. Tu détestes le Dirty South… Mais tu adules Ludacris !
  18. 1990 d’Orelsan t’a rappelé des souvenirs, pourtant t’as pas compris la moitié des références.
  19. Tu trouves tout de même dommage que ce titre ait été fait par Orelsan.
  20. Oxmo Puccino est pour toi le seul rappeur actuel avec une discographie parfaite… Pourtant quand on te demande de citer une track de Cactus de Sibérie, tu bugges.
  21. « Qui prétend faire du rap sans prendre position ? » est ton hymne, Notorious B.I.G. est ton rappeur préféré, le Wu Tang Clan est ton groupe référence… pour toi tout est cohérent.
  22. Kool G Rap est pour toi le meilleur rappeur du Queens loin devant Nas et Prodigy… Pourtant quand on te demande de citer une track de lui, tu bugges encore.
  23. T’as des envies de meurtres ou de viols à chaque fois que t’entends un beat électro, cependant, DJ Mehdi est selon toi le plus grand beatmaker que la France ait portée… pour toi, tout est cohérent toujours.
  24. Quand on t’a dit que Rocca faisait un titre avec Alpha Wann de 1995, t’as demandé à ton interlocuteur de te foutre une baffe pour t’assurer que tu ne faisais pas un cauchemar.
  25. Tu fais une descente d’organe chaque année au lendemain des nominations pour les Victoires de la musique.
  26. T’as fait un arrêt cardiaque hier en voyant qu’Orelsan était récompensé. Mais ça va mieux aujourd’hui, t’as vu que c’était que le prix du meilleur album de musiques urbaines et pas celui de rap. Quoi ? Cette appellation de guignols désigne le rap ?
  27. T’as d’ailleurs fait une syncope deux années de suite au moment des Trophées du Hip Hop et ta tension chute à chaque évocation de Yassine Belattar.
  28. En soirée, tu te fais chier royalement.
  29. Tu t’y fais d’ailleurs constamment insulter quand t’essaies de mettre du Casey discrètement.
  30. Tu détestes encore plus Booba que les fans de Rohff.
  31. A bien y penser, tu détestes également Rohff.
  32. Tu les hais surtout pour avoir eu le culot de sortir un deuxième album (et d’autres après)… Par contre tu hais Sinik pour avoir eu le culot d’avoir commencé le rap.
  33. Tu hais les clashs dans le rap français, tu adores pourtant les diss tracks dans le rap US.
  34. Il y a trois choses que tu détestes plus que tout au monde : Skyrock, les majors et les refrains chantés. Pourtant, tu adules Fabe.
  35. D’ailleurs tu attends son retour comme les Chrétiens attendent celui du messie.
  36. Tu attendais aussi celui de Rocca, mais depuis qu’il rappe avec Alpha Wann, tu penses qu’il tient finalement plus de Judas que du Christ : Qu’il aille se pendre !
  37. Pour toi un beat boom bap, fait en 10 minutes avec un sample cramé et des kits de batteries et de basses téléchargés sur internet, vaudra toujours mieux qu’un beat électro sur lequel le beatmaker a passé des jours.
  38. En bon fan de la Scred, t’es en quelque sorte « Vieux avant l’âge ».
  39. Au final tu détestes plus que tu aimes ta musique.
  40. Tu te fous de tes contradictions et incohérences parce qu’au fond être un puriste, pour toi, tient plus d’un certain état d’esprit que d’une quelconque rationalité. Et au fond, cette musique, bah tu l’aimes.

Nessuno et L’Impertinent